Anton « Toni » Palzer, l’un des plus grands skieurs alpinistes au monde, passe au cyclisme professionnel et cherche de nouveaux défis chez BORA-hansgrohe. Celui qui a changé de voie évoque ses racines en Bavière, ce qui l’a marqué dans sa famille et ce qui le motive dans le sport de haut niveau.
hansgrohe : Parle-nous un peu de ton parcours
Toni Palzer : Je m’appelle Toni, j’ai 28 ans et je suis coureur cycliste au sein de l’équipe Bora-hansgrohe. Je suis originaire de Ramsau, près de Berchtesgaden, dans le sud de la Bavière. J’habite désormais en Autriche.
Que considérerais-tu comme ta région d’origine ?
Toni Palzer : Ramsau, sans hésiter, c’est là où j’ai grandi et où j’ai vécu pendant 27 ans. Ma famille y vit encore – et c’est là aussi où se trouvent mes montagnes préférées. Ce sont mes origines.
Les montagnes sont l’une de tes grandes passions.
Toni Palzer : Oui, absolument. Que ce soit à vélo, à pied, quand j’escalade ou que je skie – j’adore être à la montagne. Cela me donne un sentiment de liberté et c’est là où je puise ma force. On est loin de l’agitation quotidienne et on peut bien déconnecter. Et si l’on si connaît bien, on y trouve des endroits merveilleux.
“J’ai toujours été fan de BORA-hansgrohe”Anton Palzer
Comment en es-tu venu au sport de haut niveau ?
Toni Palzer : Mes parents sont très sportifs. Et puis Ramsau est une station de sports d’hiver et toutes les disciplines de sport d’hiver y sont représentées. Mon papa est guide de montagne diplômé d’État et a aussi été champion allemand en ski-alpinisme. J’ai aussi un frère de trois ans mon aîné et on nous a mis très tôt sur des skis. Et puis nous avons commencé les compétitions très jeunes – des courses en été ou du ski de fond en hiver. Quand j’avais environ 14 ans, j’ai commencé à remarquer que j’avais une âme de compétiteur et ça s’est confirmé. Mes parents ne m’ont jamais mis la pression, l’essentiel était que je prenne du plaisir. Je pense que c’est pour cette raison que je continue aujourd’hui à faire du sport avec une telle passion.
Comment en es-tu venu au ski-alpinisme ?
Toni Palzer : Comme je le disais, mes parents n’ont jamais voulu nous pousser dans une direction. J’ai donc testé tous les sports d’hiver imaginables – j’ai même pratiqué le saut à ski pendant trois ans. Au final, j’ai opté pour le ski-alpinisme parce que j’ai toujours été très attiré par les montagnes.
Tu étais aussi très doué dans cette discipline.
Toni Palzer : Quand j’avais 16 ans, notre association m’a remis une autorisation spéciale pour participer aux Championnats d'Allemagne et je suis effectivement devenu champion. C’était un moment clé où j’ai su que je pourrais faire du sport mon métier. Quand j’ai fini l’école, j’ai quand même fait une formation en mécanicien d’ouvrage de précision et à 20 ans, je suis devenu sportif professionnel. Depuis, j’ai notamment remporté 15 médailles de championnat du monde et réalisé divers records de parcours.
Tu as malgré tout opté pour le cyclisme sur route. Pourquoi ?
Toni Palzer: J’ai été ski-alpiniste professionnel pendant près de huit ans. C’est une très longue période et, ces trois dernières années, j’ai remarqué que le ski-alpinisme s’est peu à peu professionnalisé. Dans une certaine mesure, ma passion, qui est en fait une condition de base pour réussir, en a souffert. J’ai donc compris que j’avais besoin de changement, et c’est ainsi que je suis venu au cyclisme.
Comment es-tu devenu coureur cycliste au sein de l’équipe BORA-hansgrohe ?
Toni Palzer : Le cyclisme sur route m’a toujours fasciné. J’ai toujours été fan de l’équipe BORA-hansgrohe – et bien sûr, j’ai suivi le Tour de France ou le Giro d’Italia avec passion. Je suis entré en contact avec l’équipe via Helmut Dollinger, qui m’a mis en relation avec Ralph Denk, le manager de l’équipe de Bora-hansgrohe. Et puis on m’a rapidement proposé de devenir coureur cycliste au sein de l’équipe Bora-hansgrohe. C’était sans doute l’un des grands moments de joie de ma vie.
Dans quel rôle te sens-tu le mieux au sein de l’équipe BORA-hansgrohe : en tant que spécialiste ou touche-à-tout de génie ?
Toni Palzer : Je me considère très clairement comme un grimpeur, mais le cyclisme est un sport d’équipe – et chacun doit faire sa part pour que l’équipe puisse gagner. Si l’équipe est performante, alors on l’est soi-même aussi en tant que coureur cycliste.