La mosaïque dans la salle de bains est une véritable tendance. Ces motifs sont proposés dans une multitude de matériaux, formes et couleurs pour des solutions extravagantes. Mais certains amateurs de design l’ignorent encore : ce type de revêtement ornait déjà temples et constructions profanes durant l’Antiquité.
Les premières fresques grecques étaient en petites pierres naturelles. Les Romains utilisaient des tesselles taillées de façon uniforme ; cela permettait non seulement une pose précise et moins de joints, mais les petits cubes permettaient aussi de réaliser des lignes nettes et des dégradés de couleurs. La mosaïque de la scène de bataille d’Alexandre à Pompéi comptant quatre millions de tesselles réparties sur plus de 15 mètres carrés en est un exemple édifiant.
Les artistes paléochrétiens ont souvent utilisé des tesselles de verre reflétant la lumière. Elles étaient parfaites pour décorer l’intérieur des églises. Des œuvres majeures appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO peuvent aujourd’hui encore être admirées en Italie, à Ravenne.
Byzance fit aussi entrer l’art de la mosaïque dans les lieux de culte. Avec la conquête ottomane et la transformation des églises en mosquées, cet art a fini par disparaître sous le plâtre et la peinture ou être détruit. À Sainte-Sophie (Istanbul), des mosaïques sur fond doré recouvraient initialement plus de 10 000 mètres carrés.
Les ornementations graphiques jouissent d’une grande tradition dans l’Islam. Ces carreaux typiques présentent non pas des visages, car la religion l’interdit, mais des formes géométriques et de la calligraphie. Ces réalisations témoignent d’une fantastique complexité.
En 2007, en Iran, des scientifiques on découvert des motifs apériodiques sur des édifices datant du 15e siècle, que des mathématiciens ne connaissent à vrai dire que depuis 30 ans. Impossible à ce jour de dire si la géométrie « quasi-cristalline » est le fruit du hasard ou si l’architecture orientale nous devançait de 500 ans, mais une chose est sûre : l’art islamique de la mosaïque est remarquable.
Fini le temps où l’on posait les tesselles colorées à la main. Mais même si elles sont désormais conditionnées en plaques, cet artisanat n’a rien perdu de son éclat – en particulier dans la salle de bains.
Les carreaux de mosaïque accrochent le regard et dynamisent l’espace. Disponibles dans une multitude de nuances et de tailles à partir d’un centimètre – carrées, rectangulaires, rondes et ovales, choisissez la dimension et la forme en fonction de la taille de votre salle de bains et de l’effet recherché.
Les combinaisons de matériaux permettent d’avoir des visuels forts. La créativité des fabricants de carrelage ne connait généralement pas de limite à cet égard.
Si les carreaux de mosaïque ont tous des rendus différents, ils structurent surtout l’espace. Ne les posez donc pas sur tous les murs. Donnez du relief à vos murs : mettez en avant un espace dans votre salle de bains en optant pour des couleurs intenses et des surfaces brillantes.
Ailleurs, optez pour une couleur mate et unie, plus discrète. Jouez avec les formes et les motifs. Optez pour des reliefs avec effet 3D pour une touche d’extravagance. Les surfaces carrelées structurées sont aussi fonctionnelles : elles masquent le calcaire et d’autres dépôts peu esthétiques. Associez le style des murs en mosaïque avec le mobilier de salle de bains et les mitigeurs.
Jugez par vous-même : les surfaces et le mobilier se mettent mutuellement en valeur.